Généalogie Dubuc-Landry

Une histoire de familles

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Joseph-Elzéar Bernier

Joseph-Elzéar Bernier

Masculin 1852 - 1934  (82 ans)

Information Personnelle    |    Médias    |    Notes    |    Sources    |    Carte d'événements    |    Tous    |    PDF

  • Nom Joseph-Elzéar Bernier 
    Naissance 01 janvier 1852  L'Islet, QC Trouver tous les individus avec un évènement dans ce lieu  [1
    Profession
    Décès 26 décembre 1934  Lévis, QC Trouver tous les individus avec un évènement dans ce lieu  [1
    Inhumation 26 décembre 1934  Lévis, QC Trouver tous les individus avec un évènement dans ce lieu  [1
    ID personne I13321  Généalogie Dubuc-Landry
    Dernière modif. 29 juillet 2022 

    Père Thomas Bernier,   n. 1823   d. 1893 (Âgé de 70 ans) 
    Mère Célina Paradis,   n. vers 1833 
    Mariage 19 novembre 1850  Saint-Roch, Québec, QC Trouver tous les individus avec un évènement dans ce lieu  [1
    Age au mariage Thomas avait 27 ans - Célina avait 17 ans. (Mariés pendant 42 ans). 
    ID Famille F4785  Feuille familiale  |  Tableau familial

  • Carte d'événements
    Lien Google MapNaissance - 01 janvier 1852 - L'Islet, QC Lien Google Earth
    Lien Google MapDécès - 26 décembre 1934 - Lévis, QC Lien Google Earth
    Lien Google MapInhumation - 26 décembre 1934 - Lévis, QC Lien Google Earth
     = Lien Google Earth 
    Légende Adresse Paroisse Cimetière Hôpital / Résidence Quartier Ville Comté Etat/Province Pays Région Non spécifié

  • Photos
    Joseph-Elzéar Bernier
    Joseph-Elzéar Bernier

  • Notes 
    • Né à l'Islet, il accompagne son père sur les navires dès l'âge de sept ans. Il apprend tout jeune les rudiments de la navigation et devient mousse à l'âge de 14 ans. À 17 ans, il est capitaine de son propre navire à bord duquel il transporte du bois de Québec à l'Angleterre. Après 25 ans de voyages outre-mer, il devient gouverneur de la prison de Québec, ce qui lui laisse du temps pour planifier des expéditions polaires. De 1904 à 1911, à bord du vaisseau Arctic, appartenant au gouvernement, il dirige des expéditions vers l'Arctique de l'Est. Il colecte alors au nom du gouvernement canadien des droits de douane des chasseurs et commerçants qui sillonnent ces eaux. En 1909, il revendique officiellement l'archipel de l'Arctique, au nom du Canada, en dévoilant une plaque sur l'île Melville. De 1911 à 1913, il dirige des expéditions privées. À la recherche de phoques, de morses, de rennes et peut-être d'or ou d'autres trésors, il navigue en haute mer dans des conditions souvent difficiles. Grand connaisseur des mers, il publie trois rapports sur ses expéditions à bord de l'Arctic: «1906», «1910» et «1910/1911». Au cours de ses 60 ans de carrière, il traverse l'Atlantique 269 fois et commande près de 100 navires.

      Joseph-Elzéar Bernier (1852-1934)

      D'une lignée de capitaines, Joseph-Elzéar Bernier voit le jour à L'Islet, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, au jour de l'An de 1852. Son baptême de la mer a lieu à l'âge de deux ans, lorsque ses parents l'emmènent à Cuba, sur un navire commandé par son père. À dix-sept ans, ce dernier lui offre un navire qu'il a fait construire pour son apprentissage. Joseph-Elzéar le commande jusqu'en Irlande, où il apporte du bois. Pendant plusieurs années avant d'entreprendre ses voyages dans l'Arctique, Bernier traverse l'Atlantique en pilotant de nouveaux navires construits à Québec pour l'Angleterre, lors de leur voyage inaugural, ce qui exigeait une expertise particulière. En 1871, il se trouve au Connecticut lors du départ de la dernière expédition polaire de Charles Francis Hall. À compter de ce moment, la navigation nordique devient son centre d'intérêt et il enrichit sa bibliothèque personnelle sur les navires de livres et de cartes sur les voyages dans l'Arctique.

      Pendant plusieurs années, à la fin du siècle dernier, il tente de persuader le gouvernement canadien de l'importance d'aller prendre possession des îles situées au nord du Canada. Enfin, en 1904, il achète un navire allemand pour le gouvernement, qu'il nomme « Arctic », et le fait charger de provisions pour cinq ans. Il projette de contourner le cap Horn et d'entrer dans l'Arctique par le détroit de Béring. Mais au moment du départ, le ministère de la Marine et des Pêcheries contremande l'expédition et l'envoie à la baie d'Hudson avec la Gendarmerie royale pour arrêter un fraudeur et établir des postes pour cette police. Malgré sa déception, il écrira plus tard que ce voyage a été utile, car on y a fait des études sur les glaces et la navigation, « [b]ut so far as I was personally concerned the first arctic voyage of real importance to me was that of 1906-07, [...] ». [Traduction libre : « mais, en ce qui me concerne, mon premier voyage dans l'Arctique vraiment important a été celui de 1906-1907 ».]

      Bernier quitte Québec en 1906 en direction du Grand Nord avec l'objectif de confirmer la souveraineté du Canada dans les îles de l'Arctique. Le gouvernement impérial avait formellement cédé ces îles au Canada en 1880, mais le gouvernement canadien n'avait pris aucune mesure systématique encore pour confirmer sa souveraineté et pour exercer sa juridiction sur ce territoire. Il lui paraissait plus important de faire cette démarche que de tenter d'atteindre le pôle Nord, car il était question aux États-Unis que les explorateurs américains prennent possession de l'archipel Arctique pour leur pays et les explorations du Norvégien Sverdrup autour de l'île Ellesmere étaient suffisamment inquiétantes pour que le gouvernement canadien lui paie une très grosse somme pour ses levés et ses cartes en guise d'abandon de réclamation.

      Comme ses prédécesseurs, Bernier emprunte le détroit de Lancaster et atteint le détroit McClure entre les îles Banks et Melville, puis pénètre dans le détroit du Prince-de-Galles. Lors de ce premier voyage, lorsqu'il arrête à l'île Beechey, il constate que la pierre gravée par Franklin lors de son dernier hiver est sans support. Bernier et ses compagnons construisent un cairn et y apposent la plaque. D'une île à l'autre, Bernier retrouve les lieux découverts et marqués par ses prédécesseurs. On apprend ainsi que certains de ceux-ci ont construit des caches dans lesquels ils laissaient des renseignements et des provisions pour eux-mêmes ou pour d'autres en cas de naufrage et que ces constructions constituaient des cibles au tir des baleiniers. Le capitaine Bernier a rapporté de ces caches des documents laissés par des explorateurs qu'il a déposés aux Archives nationales du Canada. Sur chacune des îles, Bernier et son équipe effectuent des levés topographiques suivis d'une cérémonie de prise de possession officielle.

      Entre 1906 et 1925, Bernier fait douze voyages dans l'Arctique et y passe huit hivers. Les expéditions de 1906 à 1909 ont servi principalement à établir les connaissances de base pour réclamer pour le Canada toutes les îles sises dans l'Arctique au nord du continent nord-américain. Les expéditions dans l'Arctique cessent pendant la Première Guerre mondiale. Bernier fait alors le transport de courrier sur son navire le Guide le long des côtes du Saint-Laurent et du Labrador, et accomplit aussi quelques voyages de transport en Europe. La fin de la guerre marque la reprise des expéditions scientifiques dans l'Arctique.

      L'établissement de la souveraineté canadienne dans le Grand Nord comportait l'implantation des lois du Canada dans cette région. À cet effet, Bernier devait donc accorder des permis aux baleiniers et aux pêcheurs qui venaient chasser et pêcher dans les eaux territoriales. Il participe aussi à l'établissement de nombreux postes de la Gendarmerie royale du Canada. Il mentionne dans ses mémoires que le plus nordique d'entre eux, le poste Bache, est la maison du Père Noël et, chaque année, des milliers de lettres adressées à ce dernier y affluent.

      Lorsque Bernier entreprend ses voyages, la plupart des communautés inuites ont déjà été en contact avec les Européens et leurs descendants nord-américains. Ces derniers, bien que très paternalistes à leur égard, selon l'esprit du début du XXe siècle, ont encore besoin de leur aide. Bernier engage deux Inuits lors de son premier voyage, sachant qu'ils pourront non seulement l'aider durant le voyage, mais aussi servir de rapporteurs auprès de leur communauté pour la renseigner sur ce qu'ils auront vu. Durant ses voyages, Bernier transporte une grande quantité de vivres et d'autres articles qu'il distribue par la suite dans les communautés inuites.

      « [...] but first of all hired young Monkeyshaw, and old Cameo, two Eskimos who would be useful in various ways during the cruise. I had another purpose in view in selecting the men according to their ages. I wanted them to tell their friends what they had seen to the west. If I had taken only a young man, his story would not have been accepted unreservedly by his tribesmen, but with corroboration by an older man his statements would be unquestioned. Besides which as a broadcaster, the young man would live longer.

      Bernier réalise son dernier voyage dans l'Arctique comme commandant en 1925, la même année qu'il doit abandonner l'Arctic, usé par les glaces. Bernier donne de très nombreuses conférences sur l'Arctique tant au Canada qu'à l'étranger et continue à voyager sur tous les continents. Il décède par suite d'une crise cardiaque, la veille de Noël 1934.

      Ses explorations et ses démarches ont permis au Canada d'établir sa souveraineté sur quelque 740 000 kilomètres carrés dans l'Arctique et de sensibiliser le public canadien à l'importance politique et économique du Grand Nord. On a écrit à propos du capitaine Joseph Elzéar Bernier qu'il a été « le plus grand navigateur canadien ».

      Source: Bibliothèque et Archives Canada

  • Sources 
    1. [S7] http://www.genealogie.org/, W - Le Centre de généalogie francophone d'Amérique.


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