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- Louis Fréchette, né le 16 novembre 1839 à Haddow Cove, au Québec sous le nom de Louis-Honoré Fréchette. Fils de Louis-Marthe Fréchette et de Marguerite Martineau. Il a épousé à St-Jacques de Montréal, le 10 juillet 1876, Emma-Zoïde Beaudry (fille de Jean-Baptiste Beaudry et de Marie-Anne Dumont). Il est décédé à Montréal, le 31 mai 1908.
Louis Fréchette, le premier Canadien qui fut lauréat de l'Académie française, notre poète national entre 1880 et 1908, le chantre de Vive la France comme Routhier est celui de O Canada, est né à Lévis, en face de Québec, "au pied de la falaise", le 16 novembre 1839. Il est mort à Montréal, le 31 mai 1908, à 68 ans.
Louis Fréchette commença ses études à Québec en 1854 et il les continua à Sainte-Anne en 1857. Ses espiègleries, son esprit d'indépendance et, a t on dit, sa manie de faire des vers à tout propos et hors de propos, sa mauvaise tête en un mot, l'obligèrent à quitter ses classes en 1859. Son père, pour lui donner une leçon, lui enjoignit d'avoir à gagner sa vie. C'est ce pourquoi, à 19 ans, il partit vers les Etats Unis, en quête d'aventures. Mais, à Ogdensburg, il se trouva bientôt, sans le sou, réduit à casser de la pierre dans les rues. Ce ne fut pas long ! Il revint au pays, rentra en grâce auprès de son père et alla terminer ses classiques à Nicolet.
Fréchette suivit son cours de droit à Québec et fut admis au barreau en 1864. Il ouvrit un bureau, mais les clients se firent attendre. Etudiant, il lisait Lamartine et Hugo, peut-être un peu plus que son "code", il écrivait dans Le Journal de Québec et il avait déjà publié son premier volume de vers Mes Loisirs. Avocat, il continua de collaborer aux journaux et de chanter sur sa lyre. Du côté pratique, pour les plaidoiries au palais, ça n'allait guère. Impatienté, il partit en 1867 pour Chicago, où il passa cinq ans et fit encore du journalisme. Mécontent des siens jusqu'à l'outrance, il écrivit et publia une diatribe de tirades vengeresses, où il y a pourtant de fort beaux vers, contre Cartier et les autorités politiques du Canada, qui eut du retentissement, La Voix d'un exilé. Cela l'apaisa un peu, et il revint au pays en 1871. C'est alors qu'il eut une polémique avec Routhier, au sujet des Causeries du dimanche, et qu'il écrivit ses Lettres à Basile. En 1871 également, il se présenta dans Lévis pour la députation à Québec, puis en 1872 pour celle d'Ottawa. Il échoua les deux fois. En 1874, il fut plus heureux, les électeurs l'envoyèrent siéger à Ottawa, et il fut député fédéral pendant quatre ans. Battu aux urnes en 1878, puis en 1882, il renonça à la politique et se consacra exclusivement aux lettres. Pendant les trente ans qu'il a vécu à Montréal (1877 1908), Fréchette fut activement mêlé à la vie sociale de l'époque, allant remplir tous les ans, depuis 1889, ses fonctions de greffier du Conseil législatif à Québec, voyageant beaucoup -- surtout lorsqu'il s'occupa entre 1900 et 1906, de recueillir des fonds, en donnant des conférences, pour l'érection d'un monument à Crémazie, laquelle eut lieu au carré Saint Louis à Montréal le 24 juin 1906 -- écrivant toujours, recevant ses amis avec la plus entière cordialité.
Comme tous les hommes de valeur, actifs et combatifs, Fréchette, de son vivant même, a été âprement discuté. Il n'en demeure pas moins qu'on lui reconnait, en somme, un beau talent, de la verve et de la vie. S'il est parfois, trop souvent, inégal à lui même, nous lui devons, c'est certain, de très belles choses comme expressions de sentiments et comme envolées poétiques. On peut écrire que, disciple et en un sens successeur de Crémazie, il a, chez nous, surtout après son succès à l'Académie française le 5 août 1880, pendant plus d'un quart de siècle, porté le sceptre dans notre petit monde des lettres françaises au Canada. Il a droit d'être classé au premier rang à l'époque où il a vécu.
Source: Planète Généalogie par Michel Amyotte
Å?uvres
Poèmes
* La voix d'un exilé (1866)
* La découverte du Mississippi (1873)
* La Légende d'un peuple (1877)
* Les Fleurs boréales (1879)
Contes et nouvelles
* L'Iroquoise du lac Saint-Pierre (1861)
* Originaux et détraqués (1892)
* Les contes de Jos Violon
* La Noël au Canada (1899)
* Le baiser de Madeleine
Théâtre
* Félix Poutré (1862)
* Le retour de l'exilé (1880)
* Papineau (1880)
Mémoires
* Mémoires intimes (posthume, 1961)
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