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- Une soeur et un frère sont baptisés à St-Cosme-en-Vairais, église Notre-Dame-de-Vair dont Hélène, le 3 avril 1622 et Mathurin, le 25 novembre 1627. Sa mère y est aussi inhumée le 24 novembre 1628. Archange Godbout indique le mariage des parents en 1618, mais Joseph Vavasseur, qui a vu le registre original, indique que 1618 est une erreur.
Source: Fichier Origine
Julien Fortin est baptisé le 9 février 1621 à la paroisse de Notre-Dame-de-Vair, évêché du Mans, en bordure du Perche, dans le département actuel de la Sarthe. Son père, prénommé également Julien et qui exerçait le métier de boucher épousa Marie Lavie dans la même paroisse, le 26 novembre 1619. Julien fils, qui a une sour et trois frères, perd sa mère à 7 ans. Son grand-père maternel, Gervais Lavie, possède la célèbre «Auberge du Cheval Blanc » où descend le médecin Robert Giffard (originaire de Mortagne-au-Perche), de retour de Nouvelle-France. A 13 ans, Julien s'enflamme pour le récit. Lorsque, seize ans plus tard, Robert Giffard revient, ils sont plusieurs du pays à le suivre.
Voilà Julien Fortin, 29 ans, embarqué à Dieppe en 1650 avec plusieurs compagnons pour une périlleuse traversée de trois mois qui le conduira au Québec. Le groupe comprenait Simon Rocheron et sa soeur Marie, âgée de 15 ans, Antoine Rouillard, charpentier, Claude Bouchard, tailleur d'habits, Martin Boullard, Pierre Mauffay, Simon Lereau et quelques autres.
Le 26 décembre 1650, il obtient d'Olivier Le Tardif, une concession au Petit Cap, tout comme Claude Bouchard, Louis et Pierre Gagné, une terre où il passera sa vie avec Geneviève Gamache.
Le mariage de Julien Fortin et Geneviève Gamache
Deux années à peine s'étaient écoulées lorsque Julien Fortin se crut prêt à prendre femme et à fonder un foyer. Il avait connu une gentille jeune paysanne de quatorze ans sa cadette, qui consentit à lui donner sa main. Geneviève Gamache dit Lamarre, baptisée le 3 octobre 1636 à Saint-Illiers-la-Ville, bourg du diocèse de Chartres (France) est la fille de Nicolas Gamache dit Lamarre et Jacqueline Cadot et la sour du pionnier Nicolas Gamache, Seigneur de l'Islet.
Environ deux semaines avant le mariage, les futurs époux en présence de leur parents et amis "a sçavoir Le dict Fortin assisté comme dict est de sieur Pierre le picard son proche voisin de Claude bouchard et de Me Louys Gasnier dune part et Lad Geneviefe Gamache assistée de Nicolas Gamache dict La Mare son frère dud. le picard et gasnier", firent rédiger leur contrat matrimonial devant Claude Auber, notaire et greffier en la Côte et Seigneurie de Beaupré. Le contrat de mariage en question, en date du 23 octobre 1652, stipule que "seront les futurs époux en commun, biens meubles et immeubles, acquets et conquets, selon la coutume de la prévoté et vicomté de Paris", que "sera douée la future espouse du douaire coustumier ou la somme de 300 livres une foys payée", etc...
En outre, "en faveur dudit mariage", Nicolas Gamache, frère de la future, promet qu'il "lui donnera en habit, meuble et linge, selon son estat et condition, jusqu'à la somme de 200 livres et, de plus, nourrira pendant deux ans les futurs espoux, lesquels seront tenus de le servir pendant, pour lequel service" il "leur donnera par chacun an la somme de 150 livres, laquelle somme ensemble ny de la nouriture ne rera tenu compte à la dite future espouse, venant au partage de la succession de ses père et mère". Et le notaire termine l'acte avec cette mention: " fait et passé en lhabitation de Toussain au dict Cap de Tourmente Lan et jour que dessus et présence de florent buisson et abel benoist demeurants aud. Cap de Tourmente tesm. qui ont signé avec lesd. partyes parens et amis a ce present et comme dessus". Ne sachant signer, les époux marquèrent chacun leurs noms d'une croix. Cependant apparaissent au corps de l'acte les signatures de Nicolas gamache, Claude Bouchard, Louis Gasnier, et du notaire Claude Auber. Quant aux témoins attirés Florent Buisson et Abel Benoist ils marquèrent eux leurs noms d'une croix.
Puis le 11 novembre 1652 le mariage était célébré dans une chapelle domestique au Cap Tourmente (à Saint-Joachim de Montmorency) par le Père Paul Ragneau, supérieur des Jésuites et grand vicaire de l'archevêché de Rouen. L'acte de mariage, cependant, se trouve consigné aux registres de la paroisse Notre-Dame de Québec. En voici la teneur:
"Le 11e de nov. 1652, après publication faite de deux bans le 28. d'oct. e le 3. de nov. e dispense obtenue du 3e, ne s'estant trouvé aucun empêschement le r.p. paul ragueneau Supérieur des Mission de la Compagnie de Jesus en ce pays, e grand Vicaire de Monseigneur l'archv. de rouen,: a interrogé Julien fortin fils e héritier de Julien e de defuncte Marie La vie de la paroisse de Notre-Dame le verd Evesché du Mans d'une part ; et genevieve Gamache fille de Nicolas gamache dit La marra e de Jacqueline cadot de la paroisse de St-Illier la ville, Evesché de Chartres en beausse d'autre part, lesquels ayant donné leur mutuel concentement par parole de present il a sonnellement mariés disant la messe au Cap de Tourmente en présence de tesmoins connus, le Sieur le Tardif, Louys Gangnier, Claude Auber".
Le 23 août 1657, Julien Fortin, Sieur de Bellefontaine, acquiert pour 700 livres de Jean Lauzon, sa part de la Compagnie de Beaupré. Il paye même "en nature de castor" un coin de l'île d'Orléans qu'il revend avec profit en 1662 à Mgr de Laval. En 1659, il reçoit une concession de 6 arpents à Cap-Tourmente (Saint-Joachim), sur le bord de la rivière. Ce territoire fut connut autrefois sous le nom de « La Côte Fortin ». Julien possédait aussi des terres à la Petite Rivière Saint-François, dans Charlevoix. Le recensement de 1667 nous révèle que Julien Fortin vivait à Saint-Joachim, il employait 2 domestiques et possédait 8 arpents de terres défrichées, une étable et 7 animaux.
Mais la terreur iroquoise plane sur la région de Cap Tourmente. Un fait intéressant: le 6 octobre 1661, Julien Fortin témoigne en cour du pillage des fermes de Jean Picard, de la veuve Caron et de Claude Bouchard par les Iroquois. Il témoignera également du massacre de six personnes dont Louis Guimond. Julien Fortin emmène sa famille se réfugier à l'abri du réduit de Château-Richer. Cependant, les affaires de Julien Fortin continuent de se développer et ce dernier fait de nombreuses transactions avec Claude Bouchard.
Ce colon prospère est aussi repéré pour ses dons, surtout après la guérison miraculeuse de sa fille Barbe alors affligée d une pleurésie. Le 18 août 1680, il fait don aux églises de Notre-Dame-de-la-Visitation du Château-Richer et de Sainte-Anne-de-Beaupré d'un emplacement et d'une maison avec fournil à Château-Richer.
Il fonde une nombreuse famille. Douze enfants naissent du couple. Malgré la perte de nombreux enfants dans la fleur de l'âge en raison des épidémies de l'époque (fièvre, scarlatine, rougeole, petite vérole,etc.), quatre fils continueront les noms de Fortin et de Bellefontaine : Eustache, Jacques, Joseph et Pierre.
Julien Fortin est décédé entre le 18 juin 1689 - il est le parrain de sa petite-fille Marie Gagnon baptisée ce jour - et le 16 avril 1690, jour du mariage de sa fille Barbe avec Pierre Lessard - Julien est dit décédé (feu). Contrairement à ce qui est indiqué dans certains ouvrages et publié sur internet, Julien n'est donc pas décédé le 10 août 1692. c'est un autre Bellefontaine qui est décédé à cette date à l'Hôtel-Dieu de Québec.
Geneviève Gamache, va terminer ses jours chez son fils Charles Fortin, à l Islet. Elle est inhumé à Notre-Dame de Bonsecours, à l Islet, le 5 novembre 1709.
Au 31 décembre 1729, Julien Fortin avait 364 descendants ce qui lui donne le 56ème rang parmi les pionniers établis au Canada.
230 ans plus tard, le 16 août 1958 naissait Madonna.
Source: http://www.perche-quebec.com
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